Zoé Ladouce

The Great Exhibition
16 - 18 May 2025

FR

Quelle est la place des expositions dites « auto-organisées » au sein du monde de l’art contemporain ? Ce modèle, particulièrement répandu parmi les artistes émergent·e·s, pourrait-il un jour marquer l’histoire de l’art autant que les expositions d’avant-garde du XXe siècle ? C’est à partir de cette réflexion que l’artiste Zoé Ladouce développe The Great Exhibition, une œuvre fictive dont la seconde édition prend place à Marseille.

Ladouce utilise fréquemment le jeu de rôle comme pratique performative, s’appropriant différentes figures issues du monde du travail ou de l’art afin d’en explorer les enjeux. Elle pose un regard à la fois amusé et ironique sur les univers qu’elle traverse et leurs codes.

Ici, elle crée des personnages fictifs qui reflètent des figures de l’histoire de l’art, interrogeant les mécanismes par lesquels les héritages artistiques sont construits et institutionnalisés. L’œuvre met en lumière le vernissage comme un rituel performatif, soulignant le rôle central des événements artistiques et de leur documentation dans la pratique contemporaine.

Le papier bulle et le ruban adhésif, matériaux principaux de la série, sont élevés au-delà de leur fonction utilitaire. Ici, l’emballage devient une œuvre d’art à part entière.

Enfin, l’esthétique de la boutique de la galerie propose un commentaire satirique et ironique sur l’hyper-commercialisation de l’art, où même les reliques d’une histoire fictive sont transformées en objets de collection.

EN

What place do “self-organized” exhibitions hold within the contemporary art world? This model, particularly widespread among emerging artists, may one day shape art history as profoundly as the avant-garde exhibitions of the 20th century. It is from this reflection that artist Zoé Ladouce develops The Great Exhibition, a fictional work whose second edition takes place in Marseille.

Ladouce frequently uses role-play as a performative practice, adopting various personas from the worlds of art and labor in order to explore their underlying dynamics. She casts a gaze that is both playful and ironic on the systems she navigates and the codes they reproduce.

In this project, she creates fictional characters that echo figures from art history, questioning the mechanisms through which artistic legacies are constructed and institutionalized. The work highlights the vernissage as a performative ritual, emphasizing the central role of art events and their documentation in contemporary practice.

Bubble wrap and adhesive tape, the primary materials in this series, are elevated beyond their utilitarian function. Here, packaging becomes a work of art in its own right.

Finally, the gallery shop’s aesthetic offers a satirical and ironic commentary on the hyper-commercialization of art, where even the relics of a fictional history are transformed into collectible objects.